Pour notre premier jeu, ça sera une partie de découverte de
Brügge un des derniers titres de l'auteur. Dans une version entièrement francisée (coïncidence, cette semaine Filosofia
annonçait une VF).
C'est Bruno, qui aura déjà eu l'occasion d'essayer le jeu, qui se charge de nous en expliquer les règles. Comme souvent avec les jeux de Feld, c'est assez difficile à résumer, mais dès les premiers tours on est en terrain connu. Plusieurs stratégies possibles, différentes façons de scorer et toujours cette frustration de ne jamais avoir les moyens de tout faire, sans oublier un thème complètement absent.
Le jeu est relativement simple, du niveau de
Notre Dame en terme de complexité par exemple, et les règles rapidement présentées.
Abitbol se lance dans la course au canaux, suivi par le Cowboy et le Cariboo. Pour ma part j’opterais pour la pose de nombreux personnages. Apres avoir réussi à remporter la majorité sur les canaux, notre hôte de la soirée concentrera ses efforts sur la piste de progrès et obtiendra à prix d'or sa seconde majorité. Suivi un peu plus tard par le Cowboy.
Les tours s’enchaînent au rythme des calimérotages, aussi bien sur les jets de dés malheureux, que sur les calamités qui s'abattent sur les joueurs au moment le plus inopportun.
Après un peu plus d'une heure de jeu, c'est l'homme le plus classe de Sym-Sym qui coiffera Bruno au poteau à égalité au score, mais avec une petite pièce d'avance nécessaire pour les départager. Greg qui aura copieusement pesté contre le tirage des cartes prendra la troisième place. Et je fermerais le score, handicapé par mon manque de canaux insuffisamment compensé par les personnages.
Au final le jeu nous aura laissé une impression mitigée. Si on apprécie tous par chez nous les jeux de cet l'auteur, dans son plus pur style ici, la multiplication des facteurs aléatoires fait un peu tiquer. Pioche des cartes, choix des personnages, influence des dés... On a plus souvent l'impression de subir le jeu que de pouvoir véritablement bâtir sa stratégie. Ce n'est pas un jugement définitif pour autant mais il faudra quelques parties pour savoir si le jeu arrivera à se démarquer suffisamment.
Et bien justement pour la suite, encore un jeu de Mr Feld,
Notre Dame, de 2007 cette fois, mais tellement efficace qu'il ressort régulièrement sur nos table. On est en terrain archi-connu et tout le monde joue en automatique, ou presque.
Et pourtant la machine tourne parfaitement bien. Draft, invasion des rats, choix cornéliens, le jeu supporte plutôt bien les années.
Si les scores se tiennent au final, c'est Bruno qui parvient à l'emporter avec 2 points d'avance. Abitbol et le Cariboo seront au coude à coude derrière et (encore une fois) je fermerais le score.